Coopération internationale : les « sud » au nord

Au cours des dernières décennies, la coopération internationale pour le développement a connu une importance considérable dans les relations internationales. À tel point qu’aujourd’hui, ses propres concepts ont déjà été forgés en la matière, tels que douce puissance, ‘glocalisation’ ou ‘ONG-nisation’. De même, au fil des années, de nouvelles formes sont apparues pour combattre la logique verticale marquée avec laquelle la coopération traditionnelle était conçue ; c’est-à-dire un pays riche aidant un pays pauvre. L’un de ces aspects est connu aujourd’hui sous le nom de coopération « Sud-Sud ».

Mais qu’entend-on aujourd’hui par Coopération « Sud-Sud »? Selon l’ONU, c’est une manifestation de solidarité entre les peuples et les pays du Sud qui contribue au bien-être des populations, à leur indépendance collective et à la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international, tels que ceux inscrits dans l’Agenda 2030. Le monde le commémore chaque 12 septembre et c’est, en fin de compte, , , une forme de coopération à laquelle participent deux ou plusieurs pays en développement, qui peut se manifester sur une base bilatérale, régionale, intrarégionale ou interrégionale.

Le concept de coopération « Sud-Sud » découle du Plan d’action de Buenos Aires pour la promotion et la réalisation de la coopération technique entre pays en développement (PABA), signé par 138 pays en septembre 1978. C’est ainsi qu’est née une tendance qui est sorti de la logique de coopération traditionnelle promouvoir l’échange d’expériences entre les pays du Sud global avec des aspects historiques communs et avec des défis et des perspectives similaires. Son essor peut être compris comme le résultat du fort déclin de la coopération internationale classique, subi à partir des années 1990. Aujourd’hui, il ne s’est pas encore complètement rétabli, en partie à cause des crises économiques apparues à la fin du siècle dernier, du covid-19 pandémie, le manque de nouvelles – et meilleures – pistes de recherche en la matière et une profonde apathie d’une certaine masse de la population, qui la jugeait politisée, inutile ou, pire encore, inutile.

La coopération « Sud-Sud » est une manifestation de solidarité entre les pays du Sud qui contribue au bien-être et à l’indépendance

Or, il faut préciser que cette idée du sud avec laquelle est né le concept, ne vient plus aujourd’hui indiquer un sens littéralement géographique, mais plutôt figuratif et, si vous voulez, même poétique, car j’ose dire qu’il y a beaucoup de nord dans le sud et beaucoup de sud dans le nord. Cette relativité quant à ce que devraient être le sud et le nord nous amène à parler, par exemple, du quatrième et du cinquième monde pour désigner le inégalités présentes au même endroit, défiant la logique de ce qu’est le « développement » ou le « sous-développement » ; c’est-à-dire riches et pauvres vivant ensemble dans le même espace, ce que nous voyons dans notre région ibéro-américaine, par exemple, lorsque nous trouvons un bidonville dans une ville européenne comme Séville – connue sous le nom d’El Vacie, la plus ancienne du continent – ​​ou la zone de Jardins, à São Paulo, avec un revenu par habitant supérieur à celui de toute la capitale andalouse.

Pourtant, on aime bien le patronyme ‘Sur-Sur’, et il est pertinent car il nous rappelle justement qu’il est possible de s’entraider entre pairs, malgré le fait de se retrouver dans un monde aussi convulsif et inégalitaire. Cette idée devient encore plus nécessaire à une époque où crise social, économique et environnemental ne semblent pas faiblir ; fois, ces, où ce type de collaboration entre les pays est plus important que jamais, précisément dans des régions comme l’Ibéro-Amérique.

Avec l’arrivée de la pandémie de covid-19, l’idée de ce que nous comprenons comme des problèmes endémiques au sud a également émergé dans le nord de la région. Des pays comme l’Espagne ou le Portugal ont été confrontés à des problèmes tels qu’une inégalités sociales croissantes, des taux de chômage des jeunes très élevés et une augmentation marquée de la pauvreté, des situations généralement imputées plus au sud. Selon les chiffres d’Oxfam, en Espagnepar exemple, la pandémie a laissé plus de 790 000 personnes sur le seuil de pauvreté en 2020, portant le chiffre à un total de 5,1 millions de personnes, ce qui représente déjà plus de 10 % de la population espagnole (soit 1,5 fois la population de Uruguay).

La pandémie a laissé plus de 790 000 Espagnols au seuil de pauvreté, ce qui représente un total de 5,1 millions de personnes

Avec cela, et avant le catastrophe économique qui attend cette région, annoncés par des organisations telles que la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) ou l’OCDE, les défis de la coopération internationale au développement dans la période post-pandémique dans des domaines tels que l’éducation, la science, la lutte contre la pauvreté ou le changement climatique est inépuisable. La détermination des gouvernements à promouvoir la coopération régionale et entre pairs est essentielle.

Les principes défendus par la coopération Sud-Sud sont particulièrement pertinents dans cette région. En eux, nous pourrons trouver des solutions plus horizontales, moins orientées vers l’assistance et avec une vraie vision de la communauté face à ces problèmes que nous portons sur notre dos depuis des décennies, surtout d’une grande fortune : nous partageons des connaissances culturelles et linguistiques les aspects qui nous aident à combler les lacunes renforcent l’authenticité liens de collaborationpeu importe de quel côté de l’équateur nous nous trouvons.

Ainsi, le travail des organisations internationales du système ibéro-américain, telles que l’OEI dans des domaines tels que l’éducation, la science et la culture ou l’OISS dans le domaine social et du travail, est essentiel pour promouvoir une véritable coopération dans la région et, avec elle, , atteindre véritablement les objectifs de l’Agenda 2030. Il met également poussée intégrationniste qui sont des organisations de premier plan telles que SICA en Amérique centrale ou l’Alliance du Pacifique.

Avec cet important écosystème de coopération ibéro-américaine, nous avons devant nous une occasion précieuse d’écrire l’histoire et d’aller de l’avant en tant que région, un objectif qui ne sera possible que dans la mesure où les pays et leurs gouvernements comprendront qu’ils doivent unissent leurs forces sortir des crises en bloc, en coopérant côte à côte et en pariant sur le multilatéralisme qui concrétise la coopération Sud-Sud.

Jair Esquiaqui est expert en communication pour l’Organisation des États ibéro-américains (OEI).

Gaston Alexandre

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