France & Fintech : Les innovateurs de cartes à puce sont-ils encore en tête ?

Par Lina Andolf-Orop

LaFrance est depuis longtemps le pionnier de la technologie des cartes à puce : du brevetage de la première puce au lancement pivot 1976 dela carte à puce— la carte à puce. En conséquence, les banques françaises ont été les premières à lancer la carte à puce en 1988 et, en 1993, toutes les cartes bancaires émises dans le pays étaient basées sur des puces — quatre ans avant le premier programme pilote de cartes à puce du Royaume-Uni.

Bien que beaucoup de choses aient changé depuis lors, avec l’introduction d’EMV® et l’adoption continue de la technologie dans le monde entier, la nation a maintenu sa position à l’avant-garde des paiements. En prévision du Forum Fintech de Paris ce mois-ci, pouvons-nous s’attendre à ce que la nation prenne la tête avec la dernière innovation en matière de carte de paiement, la carte biométrique sans contact ?

La carte reste roi

Lina Andolf-Oru

« Les moyens de paiement privilégiés du public français », les cartes continuent d’occuper une position ferme dans les mains, les cœurs et les portefeuilles du consommateur français. Malgré l’introduction de plateformes de paiement mobiles telles que Apple Pay et Android Pay, les taux d’adoption ont été lents pour les paiements PDV dans le monde réel.

En

revanche, les cartes sans contact ont gagné beaucoup plus de traction. La France est devenue l’un des premiers adopteurs lors du déploiement des cartes de paiement sans contact il y a une dizaine d’années et est aujourd’hui l’un des plus grands amateurs de technologie au monde. En apportant rapidité et commodité à sa carte à puce bien-aimée, l’année dernière, plus de 42 millions de cartes sans contact ont été distribuées dans le pays selon ABI Research.

Touchez plus heureux ?

Bien que l’utilisation sans contact continue d’augmenter, le plafond de paiement demeure prohibitif jusqu’à la fin des NIP. Malgré une hausse de 30€ en 2017, les banques et les détaillants restent hésitants à mettre fin au plafond. Sans parler des craintes des consommateurs au sujet des « pochettes numériques » qui écrément sur les métros achalandés, ou des dépenses faites sur des cartes volées.

Bien que les chiffres ne soient pas aussi importants que, disons, la fraude en ligne, les manchettes font réfléchir les consommateurs à deux fois sur le robinet et payer. L’ajout d’une authentification client forte à l’aide de la biométrie place la confiance sans contact tout en donnant aux banques la confiance pour enfin dire « au révoir’ au plafond de paiement. De plus, comme la carte de paiement biométrique est alimentée par le terminal de paiement tout comme les cartes sans contact, il n’est pas nécessaire pour les détaillants de mettre à niveau l’infrastructure existante des terminaux.

Champions de l’innovation !

L’ écosystème français des paiements est un véritable champion de l’innovation. Son système de paiement national, GroupementCartesBancaires, a joué un rôle essentiel dans la gestion de l’évolution durable de la technologie des paiements et de l’étroite collaboration de l’industrie depuis des décennies.

Nous avons été ravis d’assister au Forum annuel du réseau les leaders des services financiers dans les principaux défis et opportunités du marché. Une discussion clé a été posée : à l’ère du RGPR, peut-on atteindre la confidentialité, la sécurité et l’UX homogène ?

La réponse ? Oui ! Avec une forte authentification client une priorité, il n’était pas surprenant de voir la conversation se tourner vers la biométrie comme une évolution naturelle des cartes sans contact et plus largement comme un outil pour unifier l’expérience d’authentification entre les paiements par carte, mobile et en ligne. Comme les données biométriques des consommateurs sont stockées sur des appareils, les consommateurs peuvent avoir confiance que leurs données personnelles sont sous leur contrôle et les fournisseurs de services peuvent être sûrs que leurs déploiements sont adaptés à l’âge de la vie privée.

Cartes à puce biométriques — au coin de la rue

Avec une communauté de paiements innovante et avant-gardiste résolue à relever les défis de la sécurité, de la vie privée et de l’UX des consommateurs, la France s’oriente déjà vers l’avenir des cartes biométriques sécurisées. La première banque multinationale française Société Générale a annoncé son essai en octobre de l’année dernière, la première — mais certainement pas la dernière — dans le pays. A partir de là, nous pouvons également s’attendre à ce que la France continue à montrer la voie dans la redéfinition de l’avenir de l’authentification client sécurisée pour les fintech.

Les

empreintes digitales visiteront le salon FinTech de Paris la semaine prochaine et auront hâte d’entendre les dernières informations et de rencontrer tout le monde.

Yseult Daigle

Les sources de mes articles sont recueillies non seulement à travers mes recherches, mais aussi mes expériences personnelles en tant qu'homme. J’ai la chance de pouvoir m’intéresser aux dernières tendances en termes de style ou d'allure. Mais j'ai tout de même un penchant pour les articles généralistes.
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