2 000 magasins fermés en un an en Sicile

Dans les villes, les centres historiques se vident, souvent au profit des chambres d’hôtes et des commerces liés au tourisme, mais sont remplacés par de grandes enseignes et des centres commerciaux qui surgissent dans d’autres quartiers. Dans les petites villes, les librairies, les marchands de journaux et même les supermarchés et les petits commerces, pour la plupart familiaux, disparaissent sans que personne ne les remplace.

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Mais même dans les grandes villes, les fenêtres restent vides, comme le montre un autre rapport, celui de Confcommercio réalisé avec le centre d’études Tagliacarne au cours des dix dernières années. Dans ce cas, ce sont les centres historiques qui souffrent, où se trouvent jouets, vêtements et chaussures, meubles, mais aussi quincailleries, marchands de journaux et librairies proches des stations-service. A leur place, un boom des maisons de vacances et des chambres d’hôtes, des bars et des restaurants.

Confcommercio parle d’une “ville-loisirs” touristique où il y a le risque de ne plus trouver de commerces et de services pour les habitants et à terme même les vrais habitants pourraient se raréfier. Ainsi, dans le centre historique de Palerme, en dix ans, les magasins sont passés de 1 316 à 821 avec une baisse de 37 %, soit près du double de la moyenne nationale de 20 %. Au cours de la même période, les hôtels, chambres d’hôtes, bars et restaurants de toutes sortes sont passés de 295 à 500, un bond de 69,4% par rapport à la déjà forte augmentation de 30% enregistrée à l’échelle nationale.

Parmi les villes étudiées par Confcommercio, seule Agrigente fait pire, où les commerces du centre historique ont diminué de 47 %. Enna suit avec une baisse de 32 % et Raguse avec 31 %. Catane, Messine et Syracuse tiennent, malgré leur déclin.