Activision répertorie les désavantages syndicaux et tente de convaincre les salariés – Jeux –

Activision Blizzard fait de son mieux pour empêcher les employés de se syndiquer chez Raven Software – le studio responsable de Call of Duty : zone de guerre. Pour tenter de convaincre les travailleurs de se retirer du syndicat, le vice-président de l’assurance qualité (assurance qualité, en portugais), Chris Arends, a envoyé un message via Slack parlant des prétendus désavantages des syndicats.

Siège social d’Activision à Santa Monica, Californie (Image: Handout / Activision Blizzard)

Dans le communiqué partagé lundi dernier (31), sur une chaîne privée Slack de l’entreprise, Arends a mis en place une sorte de “FAQ” avec six questions possibles sur la syndicalisation. Le vice-président lui-même a répondu aux questions, en tenant toujours compte du point de vue d’Activision Blizzard.

Chacune des six questions soulevées par le vice-président critiquait d’une certaine manière le syndicat des travailleurs, mais la quatrième question était la plus directe de toutes. Le texte disait ceci :

Avons-nous entendu dire que le syndicat protégera les employés et offrira une stabilité d’emploi aux travailleurs?

La stabilité ici chez ABK [Activision Blizzard King] dépend de notre capacité à produire un divertissement épique pour nos fans. Un syndicat ne fait rien pour nous aider à produire des jeux ayant un impact mondial, et le processus de négociation n’est souvent pas rapide, réduit souvent la flexibilité et peut être contradictoire jusqu’au déni. Tout cela pourrait saper notre capacité à continuer à créer de grands jeux.

Chris Arends, vice-président de l’assurance qualité chez Activision Blizzard.

Dans les réponses suivantes, Arends revient sur le retard des négociations avec les syndicats : « Une entreprise syndiquée ne peut pas agir rapidement toute seule si le syndicat n’est pas d’accord avec sa position ». Finalement, le vice-président a rappelé aux employés qu’il n’est pas obligatoire de voter en faveur du syndicat lors de l’élection.

Les messages d’Arends étaient bloqués et n’autorisaient pas les commentaires des employés. La conversation n’est devenue publique que parce que l’une des employées de Raven Software, Jessica Gonzalez, a décidé de prendre une capture d’écran et de publier l’annonce sur Twitter.

Le vice-président de l’assurance qualité chez Activision vient de publier cette merde dans le mou de l’entreprise LOL, cela a été publié dans un canal où vous ne pouvez pas répondre aux fils de discussion. Triste… pic.twitter.com/oDmG4u9dfq

– Jessica Gonzalez #WeAreGWA (@_TechJess) 31 janvier 2022

34 salariés ont déjà voté en faveur de la syndicalisation

Les employés de Raven Software Quality Assurance sont déjà en train de former un syndicat conformément à leurs droits en tant que travailleurs américains. La syndicalisation a été motivée par des décisions d’Activision Blizzard lui-même, qui a licencié des dizaines de personnes dans le secteur l’année dernière, sans raison apparente.

Pour régler la situation pacifiquement, Activision Blizzard aurait pu reconnaître la syndicalisation des salariés sur la base du volontariat. L’entreprise avait jusqu’à 20 h le 25 janvier pour le faire, mais a préféré ne pas envoyer de position officielle au groupe de travailleurs responsable du processus syndical.

Même sans reconnaissance officielle d’Activision Blizzard, 34 employés de Raven Software ont déposé une demande syndicale auprès du National Labor Relations Board (NLRB) américain. Désormais, il reste à attendre la décision de l’organe pour connaître le dénouement de cette histoire.

Harriette Gareau Harriette

Parmi les domaines d’actualité que je traite, il y a les célébrités, la politique, l’économie, la technologie, la science et bien plus. Ce qui démarque dans mon style rédactionnel, c’est avant tout le ton que j’emploie, mais aussi ma petite moralité que je partage en fin d’article. Pour moi, il est important que mes lecteurs puissent assimiler les informations, tout en y apprenant une leçon. Loin d’imposer ce qui est juste et ce qui ne l’est pas aux lecteurs, mon but est de pouvoir fournir aux lecteurs une lecture hors du commun, qui peut plaire et qui peut les inciter davantage à lire mes écrits. Vous pouvez aussi découvrir d’ailleurs une rubrique dédiée à « tout ce que je pense » des informations liées aux buzz internationaux. Cette rubrique subjective adopte un ton comique et sarcastique à la fois.
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