Apple poursuit le groupe NSO pour son logiciel espion Pegasus qui ciblait spécifiquement les iPhones et cherche à empêcher définitivement la société basée en Israël d’utiliser tout appareil, logiciel ou service Apple.
“Des acteurs parrainés par l’État comme le groupe NSO dépensent des millions de dollars en technologies de surveillance sophistiquées sans responsabilité effective. Cela doit changer”, a déclaré mardi Craig Federighi, vice-président senior de l’ingénierie logicielle d’Apple, annonçant le procès.
La plainte a été déposée auprès du tribunal fédéral de San Jose, en Californie et fournit de “nouvelles informations” sur la façon dont NSO a infecté des milliers d’iPhones avec son logiciel espion Pegasus, en utilisant un exploit appelé FORCEDENTRY qui a depuis été corrigé.
En plus de l’interdiction imposée par le tribunal d’accéder aux produits et services Apple, la société demande « des réparations pour les violations flagrantes de la loi fédérale et des États des États-Unis par NSO Group, résultant de ses efforts pour cibler et attaquer Apple et ses utilisateurs ».
CitizenLab, une entreprise de défense des droits numériques de l’Université de Toronto au Canada, a révélé en septembre que NSO avait exploité une vulnérabilité du système d’exploitation iOS d’Apple pour installer Pegasus sur des milliers d’iPhone dans le monde – ciblant des dissidents, des militants des droits de l’homme, des journalistes et des politiciens, parmi autres.
L’existence de Pegasus a été révélée plus tôt cette année. Outre Israël, les gouvernements d’Azerbaïdjan, de Bahreïn, du Kazakhstan, du Mexique, du Maroc, du Rwanda, d’Arabie saoudite, de Hongrie, d’Inde et des Émirats arabes unis (EAU) ont été accusés de son utilisation.
En raison des révélations, NSO a été ajouté à la liste noire du gouvernement américain en octobre, lui coupant l’accès aux investisseurs américains. Il fait actuellement face à un défaut de 500 millions de dollars après que sa cote de crédit a été dégradée lundi.
(RT.com)
