Le concours a annoncé ce jeudi qu’il présentera le film que le réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius a tourné dans la ville portuaire ukrainienne de Marioupol, où il est décédé en avril dernier.
Mariupolis 2, un film « montrant la vie qui continue sous les bombes » a été ajouté à la liste officielle des films, explique le communiqué, qui note également que ce long métrage contient « des images tragiques et pleines d’espoir à la fois ».
La petite amie de Kvedaravicius et le monteur ont réussi à monter le film après la mort de son créateur.
De son côté, un jeune réalisateur ukrainien, Maksim Nakonechnyi, présente Bachennya Metelyka, situé dans la guerre du Donbass, qui a éclaté en 2014 dans les territoires pro-russes de l’est de l’Ukraine.
Un autre Ukrainien, Sergei Loznitsa, déjà avec une longue carrière derrière lui, participe pour sa part à « L’histoire naturelle de la destruction ».
21 films en compétition
Top Gun : Maverick, réalisé par Joseph Kosinski et présenté hors compétition, est le retour sur grand écran d’un des plus grands succès cinématographiques des années 1980.
Cruise, qui produit le film, revient pour jouer le pilote rebelle Pete Mitchell, rejoint par Val Kilmer.
En compétition pour la Palme d’Or il y a 21 films.
Côté ibéro-américain, la sélection rend enfin justice au cinéma en espagnol, notamment aux nouveaux auteurs, après des ajouts de dernière minute.
L’Espagnol Albert Serra, vieille connaissance cannoise (Liberté), livrera une nouvelle fois une partie de sa vision particulière du cinéma d’auteur avec Pacifiction, joué par l’acteur français Benoît Magimel, et se déroulant sur une île du Pacifique.
Serra sera en concurrence avec le Canadien Cronenberg, un autre vétéran de Cannes, qui présente Crimes du futur, une histoire mouvementée d’exhibitionnisme à travers des organes humains.
Les frères belges Dardenne, avec deux films couronnés de la plus haute distinction, maintiennent leur réputation de cinéma engagé avec Tori et Lokita.
Et la réalisatrice française Claire Denis, l’une des cinq femmes en lice pour la Palme d’or, présente Stars at midi, une histoire qui se déroule au Nicaragua.
Le Russe Kirill Serebrennikov, connu pour ses prises de position en faveur de la communauté LGTB+ et qui a pu quitter son pays après des démêlés avec la justice, est en compétition avec un film sur la vie du compositeur Piotr Tchaïkovski et de sa femme.
Sont également en lice l’Américain James Gray (Armaggedon day), ou l’Iranien Ali Abassi (Border).