La fusée Angara, la première créée par la Russie après la chute de l’Union soviétique, a effectué son troisième vol d’essai lundi dernier (27). L’objectif était d’évaluer la capacité de vol du véhicule lourd, et, avant cela, le dernier lancement avait été effectué en décembre 2022.
La Russie a lancé la « nouvelle » fusée – surnommée « Angara-A5 » – depuis la base militaire de Plesetsk dans le nord du pays avec une fausse charge utile. L’occasion a été célébrée par l’agence spatiale Roscosmos et le ministère de la Défense par le biais des médias gouvernementaux et de la chaîne officielle Telegram de l’agence.
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L’année prochaine, il est prévu d’achever la construction d’une rampe de lancement pour les transporteurs de ce type au cosmodrome de Vostochny.
Un an plus tard – son premier lancement depuis le nouveau cosmodrome russe ! pic.twitter.com/5kvlId8Lcq
– ROSCOSMOS (@roscosmos) 27 décembre 2022
“Roskosmos félicite les forces militaires et spatiales ainsi que l’ensemble de l’industrie spatiale russe”, a déclaré l’agence dans un communiqué officiel et également sur Twitter. “Toutes les opérations de pré-lancement et de lancement de la fusée Angara-A5 ont été effectuées correctement”, a déclaré le ministère.
Les fusées Angara portent le nom de la rivière éponyme qui traverse la région sibérienne en quittant le lac Baïkal. Malgré 30 ans d’existence (l’Union soviétique a officiellement cessé d’exister le 26 décembre 1991), seuls trois vols – tous dans un contexte test – ont été effectués, d’où le caractère « nouveau » de la nouvelle.
Angara a été conçu pour remplacer la ligne de fusées Proton, utilisée par la Russie depuis les années 1960, en pleine guerre froide, mais qui a connu plusieurs échecs lors de lancements récents. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu’il espérait qu’Angara « relancerait » l’industrie spatiale du pays et rendrait la Russie moins dépendante des anciens camarades soviétiques.
Selon les spécifications techniques connues, Angara est plus respectueux de l’environnement car il utilise un composé d’oxygène et de kérosène comme carburant, tandis que Proton s’appuie toujours sur la diméthylhydrazine asymétrique, qui est toxique et nécessite une manipulation spécialisée.
