Lancement du nouveau télescope spatial révolutionnaire de la NASA depuis la Guyane française

Le télescope spatial James Webb de la NASA, un instrument révolutionnaire conçu pour scruter le plus loin encore dans le cosmos, a été lancé par fusée tôt samedi depuis la côte nord-est de l’Amérique du Sud, ouvrant une nouvelle ère très attendue d’exploration astronomique.

Le puissant télescope infrarouge de 9 milliards de dollars, salué par la NASA comme le premier observatoire des sciences spatiales de la prochaine décennie, a été transporté en l’air à l’intérieur de la soute d’une fusée Ariane 5 qui a décollé vers 7h30 HNE (12h30 GMT) du Base de lancement de l’Agence spatiale européenne (ESA) en Guyane française.

Le lancement a été diffusé en direct sur une webdiffusion conjointe NASA-ESA. Si tout se passe comme prévu, l’instrument de 14 000 livres sera libéré de la fusée de construction française après un trajet de 26 minutes dans l’espace et se déploiera progressivement jusqu’à presque la taille d’un court de tennis au cours des 13 prochains jours au fur et à mesure de sa progression.

Naviguant dans l’espace pendant encore deux semaines, le télescope Webb atteindra sa destination en orbite solaire à 1 million de kilomètres de la Terre, soit environ quatre fois plus loin que la Lune. Et la trajectoire orbitale spéciale de Webb le maintiendra en alignement constant avec la Terre alors que la planète et le télescope tournent autour du soleil en tandem.

En comparaison, le prédécesseur de Webb, âgé de 30 ans, le télescope spatial Hubble, orbite autour de la Terre à une distance de 340 milles, passant dans l’ombre de la planète toutes les 90 minutes.

Nommé d’après l’homme qui a supervisé la NASA pendant la majeure partie de sa décennie de formation des années 1960, Webb est environ 100 fois plus sensible que Hubble et devrait transformer la compréhension des scientifiques de l’univers et de notre place dans celui-ci.

Webb verra principalement le cosmos dans le spectre infrarouge, lui permettant de scruter les nuages ​​de gaz et de poussière où naissent les étoiles, tandis que Hubble a fonctionné principalement aux longueurs d’onde optiques et ultraviolettes.

Leçon d’histoire cosmologique

Le miroir principal du nouveau télescope – composé de 18 segments hexagonaux de béryllium métal recouvert d’or – a également une zone de collecte de lumière beaucoup plus grande, lui permettant d’observer des objets à de plus grandes distances, donc plus loin dans le temps, que Hubble ou tout autre télescope.

Selon les astronomes, cela donnera un aperçu du cosmos jamais vu auparavant – datant de seulement 100 millions d’années après le Big Bang, le point d’éclair théorique qui a déclenché l’expansion de l’univers observable il y a environ 13,8 milliards d’années.

La vue de Hubble remonte à environ 400 millions d’années après le Big Bang, révélant des objets que Webb pourra réexaminer avec beaucoup plus de clarté.

En plus d’examiner la formation des premières étoiles de l’univers, les astronomes sont impatients d’étudier les trous noirs super-massifs censés occuper les centres de galaxies lointaines.

Les instruments de Webb le rendent également idéal pour rechercher des preuves d’atmosphères potentiellement vitales autour de dizaines d’exoplanètes nouvellement documentées – des corps célestes en orbite autour d’étoiles lointaines – et pour observer des mondes beaucoup plus proches de chez nous, tels que Mars et la lune glacée Titan de Saturne.

Le télescope est une collaboration internationale menée par la NASA en partenariat avec les agences spatiales européenne et canadienne. Northrop Grumman Corp était l’entrepreneur principal. Le lanceur Arianespace fait partie de la contribution européenne.

Webb a été développé pour un coût de 8,8 milliards de dollars, les dépenses opérationnelles devant porter son prix total à environ 9,66 milliards de dollars, bien plus que prévu lorsque la NASA visait auparavant un lancement en 2011.

L’exploitation astronomique du télescope, qui sera gérée par le Space Telescope Science Institute de Baltimore, devrait commencer à l’été 2022, après environ six mois d’alignement et d’étalonnage des miroirs et des instruments de Webb.

C’est alors que la NASA prévoit de publier le premier lot d’images capturées par Webb. Webb est conçu pour durer jusqu’à 10 ans.

Gaston Alexandre

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