Le gouvernement intégrera les données d’Abis, un système de la police fédérale avec des informations biométriques, à Conecta Gov. Ainsi, ils seront disponibles pour authentification sur la plateforme Gov.br, qui propose des services publics via Internet.
Caméra de reconnaissance faciale (Image : Bernard Hermant)
Abis – acronyme de Automated Biometric Identification Solution – a été acheté en juillet 2022. Il est le successeur d’Afis, qui ne contenait que des empreintes digitales et était utilisé depuis 16 ans.
L’objectif initial de la base de données est d’aider aux enquêtes sur les crimes et les disparitions et d’unifier les données des services de sécurité publique de l’État. Les autres fonctions sont le contrôle de la délivrance des passeports, l’enregistrement des étrangers et le certificat d’antécédents.
Le nouveau système, selon PF, dispose d’un stockage pour les données biométriques de plus de 50 millions d’identifications individuelles dans sa première étape, au cours des quatre prochaines années. Ce nombre pourrait atteindre 200 millions de personnes lors d’éventuelles extensions ultérieures.
L’accord de coopération technique entre l’Union et la police fédérale a été publié lundi (8) au Journal officiel fédéral.
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D’autres données biométriques sont déjà utilisées par Gov.br
Ce n’est pas la première base de données biométriques que le gouvernement a intégrée dans Gov.br. En mars, les données biométriques collectées par le Tribunal supérieur électoral (TSE) ont commencé à être utilisées pour l’authentification dans le système. À l’époque, la base de données contenait les empreintes digitales d’environ 120 millions de Brésiliens.
La même chose se produit déjà avec les données du permis de conduire national (CNH), qui sont basées sur le service national de la circulation (Senatran).
Avec l’intégration, il sera possible de s’identifier à l’aide de la reconnaissance faciale ou des données d’empreintes digitales dans des processus tels que la preuve de vie, preuve requise de temps à autre des retraités afin que les prestations continuent d’être versées.
Des organisations ont déclenché l’ANPD contre Abis
La mise en œuvre d’Abis a été critiquée par des organisations qui défendent le droit à la vie privée. Pour les experts, la collecte massive de données pourrait tirer parti de l’utilisation des données biométriques pour la surveillance de masse.
Dans une lettre adressée à l’Autorité nationale de protection des données (ANPD), 12 entités ont demandé la suspension du système et l’ouverture d’une enquête pour évaluer sa légalité. L’ANPD est l’organisme chargé de contrôler le respect de la loi générale sur la protection des données (LGPD).
Selon le document, il serait nécessaire d’évaluer la nature sensible des données collectées, quelles données seraient capturées, quels sont les objectifs, quel accès à l’information par les agents et le degré d’échange de données entre les organismes gouvernementaux. La lettre est restée sans réponse.