Une personne présente dans la salle comble du siège de Christie’s au Rockefeller Plaza à New York a emporté cette œuvre de Warhol qui appartenait à la Fondation des défunts frères Thomas et Doris Ammann de Zurich, Suisse.
Bien qu’elle soit en deçà des 200 millions que Christie’s espérait récolter, il s’agit de l’œuvre d’art contemporain la plus chère acquise aux enchères, un record jusqu’alors détenu par « Les Femmes d’Alger (Les Femmes d’Alger – version 0 ) » de Pablo Picasso qui a atteint 179,4 millions de dollars en mai 2015, suivi du « Nu allongé » d’Amedeo Modigliani vendu 170,4 millions de dollars, également en 2015.
C’est aussi bien au-dessus du propre record d’un ‘warhol’, le « Silver Car Crash » (Double Catastrophe) pour lequel 104,5 millions ont été payés en 2013 et les 110,5 millions de dollars payés pour un Basquiat en 2017 chez Sotheby’s, le record à ce jour d’après une œuvre d’un artiste américain.
Le nouveau propriétaire emporte l’une des œuvres « les plus importantes » à être passées aux enchères depuis une génération, et c’est le « sommet absolu du pop art américain », a rappelé le président de la section art des XXe et XXIe siècles, Alex Rotter, lorsque Christie’s a annoncé sa vente en mars dernier.
Le tableau vendu appartient à la série de quatre reproductions d’un mètre par un mètre connue sous le nom de « Shot » (Shot), après qu’un visiteur de « The Factory », l’atelier de Warhol à Manhattan, ait ouvert le feu sur eux, les transperçant. Selon l’anecdote, la balle a traversé quatre toiles, que Warhol a ensuite réparées. Ainsi est née la série « Shot ».
