L’Organisation cinématographique iranienne, sous tutelle du ministère de la Culture, a vivement critiqué le Festival de Cannes pour avoir « commis un acte partial et politique en vantant un film faux et indécent », selon un communiqué officiel.
Pour cette organisation, l’œuvre Holy Spider présente « une image déformée de la société iranienne, et insulte ouvertement les croyances transcendantes des chiites ».
La déclaration fait également allusion à l’écrivain britannique d’origine indienne Salman Rushdie, déclarant que le film « suit le même chemin que Salman Rushdie avec les versets sataniques ».
Ce livre a coûté à l’auteur de vivre sous protection 24 heures sur 24 en raison de la publication par le fondateur de la République islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini, d’un édit religieux appelant à sa mort, assurant que le roman insultait l’islam.
Dans Holy Spider, l’actrice de 41 ans Zar Amir Ebrahimi (qui a dû quitter l’Iran en 2008 après la diffusion d’une vidéo intime) incarne une journaliste qui tente d’élucider ces crimes mystérieux, mais doit affronter le machisme de la société iranienne.